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  mÉmoires sur les grandes  
    gelÉes et leurs effets 
      
    THÉODORE AUGUSTIN MANN 
      
    Édition présentée par MURIEL COLLART 
    Préface d'EMMANUEL LE ROY LADURIE
     
     
      En 1777, Théodore Mann (1735-1809) soutenait devant ses pairs d e  l’Académie de Bruxelles que la terre subissait un réchauffement climatique  général et irréversible. Il s’opposait ainsi à l’opinion dominante qui  interprétait les grands hivers du XVIIIe siècle comme un signe de  refroidissement du globe et à la théorie de la terre de Buffon. 
     
      Mann développa cette thèse cinq ans plus tard dans les Mémoires sur les grandes gelées et leurs  effets. Quel rôle jouait ici le facteur anthropique ? Étaient considérés  l’abattage des forêts, l’agriculture intensive et l’assèchement des zones  humides. L’action humaine ne lui semblait cependant pas suffisante pour  expliquer le global warming. Partisan  d’une conception plutonienne de la formation de la terre, adhérant à l’idée  cartésienne d’un feu central, Mann avança que le principe de chaleur libéré par  la combustion opérant au cœur du globe se dégage à la surface de la terre et en  augmente progressivement la température. Il anticipait ainsi le débat qui agite  la communauté scientifique actuelle, que l’on sait partagée entre la causalité  attribuée aux activités humaines et la logique propre des causes physiques.  
       
      Spécialisée  en histoire de l’agronomie et de la climatologie, Muriel Collart a cofondé,  avec Daniel Droixhe et Pol-P. Gossiaux, la Société wallonne d’étude du XVIIIe  siècle. 
       
      Paris, Hermann, coll. « Météos », 2012, 208 p., ISBN  9782705681791, 22.50 €. 
   
  La collection « Météos » est dirigée par Thierry Belleguic et  Anouchka Vasak.
   
   
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